Chroniques des accompagnateurs

La Jérusalem de David et Salomon
David fit le choix de faire de Jérusalem la capitale de son royaume, pour des raisons politiques autant que religieuses. Des montagnes entouraient cette forteresse naturelle au dessus du Cédron. David n’hésita pas à bâtir sur ce lieu inexpugnable un système de remparts, de tours, de fortifications. La ville devint le centre politique du royaume d’Israël qui s’étendait alors de la Mer Rouge jusqu’à l’Euphrate, de la Méditerranée à la Transjordanie.
"Allez, enseignez…" L’envoi de Pentecôte
Il faut imaginer le forum de Jérusalem un jour de Pentecôte de l’an 30. La foule composite grouille dès le point du jour. Tous sont venus, de partout, vendre leurs œufs, leurs poulets, leurs épices, ou même leurs œuvres artisanales confectionnées de bric et de broc. On crie, on s’interpelle, on commerce, on s’agglutine autour d’estrades dressées à la hâte sur lesquelles sont juchés des bonimenteurs venus raconter leurs rêves, leur philosophie, leur religion.
La Bible dans l’iconographie byzantine
L’Empire byzantin hérite l’art paléo chrétien de l’Empire romain d’Orient, lui-même prolongeant une tradition artistique de l'Antiquité. Le premier art byzantin surgit au IVe siècle avec Constantin le Grand et se poursuit selon un mélange de tradition romaine, de tradition orientale et de christianisme. L'art byzantin se développe ensuite entre la chute de l’Empire romain d’Occident au Ve siècle, et le renversement de Constantinople dix siècles plus tard par les Ottomans de Mehmed II en 1453.
D’où vient Noël ?
Dans l’antiquité romaine c’est le dieu Saturne qu’on célèbre au solstice d’hiver. D’où le nom de Saturnales attribué à ces solennités païennes. Les Saturnales sont arrêtées du 17 au 21 décembre sous César, puis du 17 au 24 décembre à partir de l’empereur Dioclétien (284-305). Rome célèbre encore au IIIe siècle le Sol invictus, « jour de la naissance du soleil invaincu », qui marque à la fois le solstice d’hiver et la nouvelle année qu’inaugure le rallongement des jours. Au cours de ces fêtes, les Romains, portent des colliers de fleurs autour du cou et s’offrent des cadeaux.
De l’anglicanisme au cardinalat : John Henry Newman
Au XIXe siècle, un jeune mouvement tente de revivifier la religion anglicane, réduite à un culte austère, sans âme, se bornant le dimanche à une prédication éculée et à une récitation formaliste des psaumes. Un jeune étudiant d’Oxford, alors âgé de 23 ans, entré dans les ordres en 1834, se retrouve curé quatre ans plus tard de l’église anglicane de l’Université. C’est John Henry Newman, fils d’un financier londonien, et déjà connu lorsque, dès 1833, il multiplie ses écrits, alertes et hardis, qui sont comme des cris d’alarme inspirés par sa foi attentive à l’histoire de l’évolution du christianisme. Newman revendique l’indépendance de sa religion face à l'État britannique, sous la forme de « tracts », rejoignant ainsi le Mouvement d’Oxford dit « tractarien ». Précurseur du tournant herméneutique de la théologie, son travail cherche déjà à déchiffrer le sens des énoncés de la foi dans leur forme scripturaire, en tenant compte de l’expérience historique et culturelle de son temps.
Vie domestique et familiale au temps de Jésus - Quelques aspects
Au seuil de la maison, votre attention sera retenue par un étui en forme de coquillage apposé sur le montant de la porte. C’est la mezouzah, que les plus fervents touchent ou embrassent avant d’entrer. La lettre Shin de l'alphabet hébreu figure sur le boîtier renfermant un parchemin enroulé sur lequel on lit : « Écoute Israël …» (Dt 6, 4-9). Ce n’est ni une amulette ni un fétiche. Le Talmud explique que la mezouzah assure la protection divine de la maison juive.
Paul et ceux de Corinthe
Quand en l’an 52 Paul quitte Athènes, en compagnie de Timothée et Silas, c’est pour rejoindre Corinthe, à trois jours de marche. La ville grouille de commerçants, de philosophes, d’une foule cacophonique, polyglotte. Corinthe compte alors un demi million d’habitants, esclaves pour la plupart, qui vouent un culte à la déesse Aphrodite. La ville doit sa prospérité à sa situation géographique et à ses deux ports. Les Corinthiens mènent une vie facile, de luxe, et de débauche pour les matelots avides de plaisirs. D’où l’expression péjorative : « vivre à la Corinthienne ».
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